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Tout le monde a son monde, ou du moins, moi j'ai le mien maintenant.
9 mars 2016

[Never Too Late]

Photo 05 FB


Nous, certains êtres un peu plus à part que d'autres - du moins, cela reste une conviction propre à ma personne - ne pensons ni ne ressentons l'amour comme un autre qui nous est différent.
Nous pensons l'amour comme ils le pensent du moins - oh combien ils aiment le nommer ainsi - ce sentiment qu'ils ne maitrisent ni ne comprennent, comme quelque chose de plutôt abstrait, ou encore, pour votre meilleure compréhension, comme un idéal d'un sentiment qu'ils pourraient ressentir. Un instant tout comme un moment un peu longuement ressenti.
Je ne le nommerai alors pas amour, car ce n'est pas ce dont je parle. Je parle de sentiment d'attraction fort, comme un haut magnétisme incontrolable et irrévocable, impitoyable et surtout, indéniable.

"L'amour n'est pas seulement un sentiment,
il est aussi un art." que nous dit Honoré de Balzac, qui est plus que véridique, lorsque l'on considère qu'au fond, l'alchimie que nous faisons ressentir autour de nous est une composition à la fois simple et complexe, tout en étant légère et certaine de ce que nous sommes dans le fond et que nous souhaitons exposer à autrui sciemment.

Alors pourquoi, ressentiriez vous cela pour des êtres qui ne voient pas ce que vous pouvez voir ? La différence sans doute, là est le secret. Nous aimons à nous complaire de fantasmes en tout genre, tout aussi délirants qu'impossibles au plus souvent. L'on rêve, l'on croit, l'on se perd et nous ressentons au final.
Nous exercons l'art de manier nos manières, de régir notre comportement en fonction de l'environnement, sans réellement jamais changer ce que nous sommes.
Et votre regard se perd alors sur des humains retirés ou encore loufoques dans leurs manières, dans leurs expressions.

Mais qu'est ce que l'Amour pour nous alors? Il n'y a pas de réelles réponses. Il est vrai que cela est plus que complexe. L'on est Amour et nous le recherchons pourtant. Nous voulons donner autant que recevoir, nous voulons être le tout d'un autre, parfois sans que cela soit réciproque.
Devenir fou de déraison à la vu d'une personne rencontrée, ou observé une personne qui nous a déjà rendu ainsi ~

Nous ressentons l'Amour comme une perte de notre identité, de notre Nous réel. Nous devenons alors que miroir idéalisé de la personne qui nous met en émoi, pour laquelle nous ferions plus que tout pour qu'elle se rende compte que c'est juste nous, nous qu'elle cherchait et que, en nous, en un mot ou cent, elle pourrait tout obtenir de nous jusqu'à notre âme.

Nous ressentons l'Amour comme une malédiction, car nous savons alors que nous n'en reviendrons pas. Mais avant que cela ne nous arrive, nous pensons naïvement et de façon entêté que cela n'arrivera oh grand jamais. Puis cela nous tombe dessus.. Ou non. L'on tombe aux pieds de cette personne, aux pieds de notre coeur devenu statique face à ce dénouement effroyable.

Nous ne croyons pas réellement à l'Amour. Car l'on croit avant tout aux mots, à l'éternité des choses. Or, quand nous pouvons constater que l'Amour désormais ne dure qu'un temps, parfois qu'un bref instant fugace dans l'esprit des amants, nous concluons alors que l'Amour ne connait pas l'Eternité. Mais l'éphémère, la fragilité. La douce et belle fragilité, rigide aux pires et improbables des moments qui soient puis, nous laches dans sa gravité sans nous donner de moyen de secours.

Alors, souvent.. Nous comparons l'Amour à une divine fleur fragile, belle à en damner les mortels et leur priver de leur envie de vivre. A un souffle, elle se fanerait.

Nous ne croyons pas aux "Je t'aime" - ou au pire des cas aux "Je t'aimerai toujours"- donc.. Car nous savons de façon certaine qu'ils s'éteignent un jour. Les dos se tournent alors, les langues se délient, la rancoeur et la rancune gagnent du terrain..

Alors, lorsque nous, pauvres êtres retirés disont aimer.. N'en doutez pas je vous prie. La douleur de cette piqûre infâme nous coupe l'appétit, nous rends incipide et paranoïaque d'amour et de folie, nous obsède jusqu'à ne plus connaître de repos et nous familiarise avec la beauté d'une nuit lunaire, prêtée par les étoiles qui nous guident dans notre douleur et notre égarement. Car lorsque l'on aime, nous nous prêtons au sacrifice de notre pauvre personne.
Et dans le pire des cas, lorsque nous souffrons trop de cette crise amoureuse, que cela soit dans l'attente ou le rejet, nous devenons des êtres abjectes, méconnaissables et mesquins. Nous nous retournons contre cette même personne qui a pu nous procurer tant de bien être autant que du mal, nous muons pour finir transformés, tout en connaissance de cause. Nous devenons ce que nous ne voulions pas devenir. Mais nous gardons notre coeur à moitié intact. Il reste là, certes, sous des amas de chairs, parfois s'exposant à la douleur que nous possédons et que nous affligeons, par auto-défense, par écho à notre propre mal qui nous ronge et nous consume. Nous nous révoltons face à ce sentiment qui nous habite sans notre consentement, que nous ne voulions connaitre et qui finalement, nous rend ivre.


C'est là alors que nous dévoilons notre face caché des plus noirs, des plus morbides, que nous ne voulions jamais voir apparaitre. Surtout pas, au regard de la personne concernée. Elle est comparable, cette odieuse image, à une météorite s'abatant sur les terres parfaitement dessinées du monde, elle anéantit tout, tous nos moindres efforts et les réduits à néants. Nous avec. Et nous ne pouvons hélas plus nous relever.

Nous nous trouvons entre ciel et terre. Ayant notre coeur faisant des aller et retour entre le paradis et l'enfer. Puis? Nous prions pour que nous ne soyons pas déjà damnés..

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